Alors que l’inflation s’installe en France et dans la zone euro, les SCPI peuvent être un atout face à l’augmentation des prix et à la baisse du pouvoir d’achat des épargnants. L’immobilier demeure le placement refuge des Français, ce qui fait sens avec la résilience des SCPI.
Des prix en forte hausse et un pouvoir d’achat qui diminue. Depuis plusieurs mois, nous vivons dans un fort contexte d’inflation.
Concrètement, l’inflation prend en compte la hausse des prix de tous les biens et services consommés par les ménages durant une année. D’après l’INSEE, les prix à la consommation sont globalement restés très stables ces dernières années, oscillant entre 0% et 2%. En 2021, celle-ci est de 2,6% sur une année glissante. Les dernières prévisions révèlent une accélération de l’inflation dans les prochains mois. En juin 2022, une inflation à hauteur de 5,4 % est envisagée, après avoir atteint 4,8 % sur un an, en avril dernier. Le «bouclier tarifaire» actuel sur le gaz et l’énergie, de même que la «remise carburants» mise en place par le gouvernement permettent de «contenir» l’inflation. Malgré ces mesures, la hausse des prix pèse sur le pouvoir d’achat des ménages français.
D'où cette inflation tire sa source ? L’arrêt total de l’économie et de la production en 2020 à la suite de la crise sanitaire a provoqué des pénuries sur divers secteurs et donc une hausse des prix.
La reprise de l’économie n’a fait qu’accélérer cette tendance. Par exemple, les promoteurs font face à une forte pénurie de matériaux de construction et les fournisseurs peinent à remplir les stocks face à une demande croissante.
Les tensions sur les marchés des matières premières et les difficultés d’approvisionnement ont été amplifiées par la crise ukrainienne, la résurgence de la Covid en Chine et des aléas climatiques.
Pour contrer cette potentielle inflation, diverses classes d’actifs peuvent partiellement répondre à cette problématique. Parmi celles-ci, l'investissement en parts de SCPI.
L’investissement en SCPI pour bénéficier d’un placement corrélé en partie à l’inflation
Dans un contexte inflationniste, les banques centrales décident d’augmenter leurs taux directeurs. Il s’agit du taux auquel les banques commerciales (les banques de détail) peuvent se financer qui se répercute directement sur les taux proposés à ses clients.
Le but d’une remontée des taux est de freiner la croissance et l’investissement et ainsi limiter la hausse des prix.
Dans ce cadre, les propriétaires et investisseurs immobiliers se voient avantagés puisque leurs loyers sont indexés sur l’inflation (en France on utilise généralement l’ILC, ICC et l’ILAT). Ayant emprunté à taux fixe, leurs revenus locatifs couvriront alors davantage les mensualités à rembourser qui ne bougent pas. En termes de performance, nous parlons de rendement réel c’est-à-dire net du taux d’inflation. Par exemple, un placement rapportant 2%, dans un contexte d’inflation à 4%, délivrera une performance nette de l’inflation de -2%. La hausse des prix généralisée «mange» l’épargne accumulée et fait baisser son pouvoir d’achat.
Pour se protéger davantage, il est donc primordial de s’orienter vers des placements refuges et attractifs. L’investissement en parts de SCPI en fait partie pour plusieurs raisons.
Avec un taux de distribution de 4,45% en 2021, les SCPI délivrent une performance attractive qui limite la pression inflationniste subie par de nombreux épargnants.
- prix à la consommation - prix à la construction - chiffre d’affaires du commerce de détail
Par ailleurs et comme évoqué plus haut, les revenus locatifs générés par les SCPI sont indexés sur différents indices et dont l’évolution dépend notamment de la hausse des prix à la consommation. Les gérants pourront alors répercuter cette hausse de loyers sur leur capacité distributive et ce, au profit des épargnants.
La réforme de l’indice des loyers commerciaux
Toutefois, déjà fortement impactées par la crise sanitaire, les entreprises ont été nombreuses à appeler à la modération des loyers commerciaux. Jusqu’à la réforme récente, l’ILC se calculait sur la base de trois indices pondérés : - prix à la consommation - prix à la construction - chiffre d’affaires du commerce de détail Depuis mars 2022, le calcul de l’ILC exclut désormais la dernière composante puisque celle-ci prenait en compte la forte hausse des ventes en ligne. Une hausse des loyers pèse sur les charges et la capacité de développement d’une entreprise. Elles doivent donc veiller, en transparence avec leur bailleur, à ne pas dépasser un certain taux d’effort, ratio loyer/chiffre d’affaires, sous peine de perdre en rentabilité. Les loyers peuvent donc suivre en partie l’inflation mais pas totalement et il est indispensable que les entreprises conservent une profitabilité.
Source : Le Revenu
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