Un nouvel amendement parlementaire voté le 2 octobre dans le cadre de la loi ASAP (accélération et de simplification de l'action publique) devrait permettre de changer d’assurance emprunteur à tout moment avec à la clé des milliers d'euros d'économie potentielle. Explications.

Les emprunteurs français ont la chance de pouvoir emprunter à taux fixe à des niveau très faibles, autour de 1,20% sur 20 ans pour un bon dossier. Il serait dommage de doubler le coût du crédit par sa seule assurance ! C'est hélas ce qui se produit à présent. Sans parler des autres frais de dossier qui ont eu aussi une fâcheuse tendance à augmenter et des frais de caution ou d’hypothèque, qui s’additionnent et font grimper le coût total du prêt. De quoi vite vous conduire au seuil du taux d’usure de 2,52% pour les prêts immobiliers de 10 à 20 ans et 2,68% pour 20 ans et plus. D’où l’importance de choisir une assurance peu chère dès la souscription du prêt. Un amendement parlementaire voté le 2 octobre dans le cadre de la loi ASAP (accélération et de simplification de l'action publique) devrait changer la donne en permettant de changer d’assurance à tout moment comme pour tout contrat d’assurance habitation, automobile ou santé. Et ses défenseurs Patricia Lemoine, députée AGIR de Seine-et-Marne et Laure de La Raudière, députée AGIR de l’Eure-et-Loir –, espèrent aussi que cela favorisera la concurrence avec à la clé une baisse généralisée des tarifs. La menace d’une résiliation en cas de tarif abusif devrait conduire les banques à proposer d’emblée de meilleures offres, comme elles le font déjà pour les clients avertis qui bénéficient de contrats alternatifs sortis du deuxième tiroir. Mais chut. Malgré l’opposition du gouvernement, cet amendement a reçu l’appui de nombreux députés y compris du groupe majoritaire. Il doit encore être voté en commission paritaire, ce 21 octobre.
Ouvrir l'assurance emprunteur à la concurrence
S’il s’inscrivait bien dans la loi ASAP, ce serait une belle avancée pour l’ouverture à la concurrence de l’assurance emprunteur, fruit d’une longue bataille depuis que la loi Lagarde votée en juillet 2010 affirme l’indépendance du contrat de prêt et du contrat d’assurance emprunteur, interdisant aux banques de pénaliser les clients qui délèguent l’assurance à d'autres établissements.
Source : Le Revenu
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