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  • Photo du rédacteurStéphanie Daudon

Krach boursier : faut-il investir progressivement ou d'un coup pour en profiter ?

Dernière mise à jour : 27 mars 2023


Investir en bourse

Première leçon : il est trop tard pour vendre


Malgré la chute exceptionnelle des marchés observée ces dernières semaines, peu de choses sont remises en cause pour les investisseurs. Les marchés actions, dont les valorisations sont redevenues très abordables, offrent plus que jamais des perspectives de rendement attrayantes à long terme.

Ce n'est donc plus le moment de vendre ses actions, mais plutôt d'en acheter si vous disposez de liquidités prêtes à être investies.

Et pour cause : un épargnant qui vend ses actions pour sécuriser son épargne pendant une chute est en retard. Pire : celui qui vend ses actions pour sécuriser son placement en attendant des jours meilleurs pour réinvestir sera doublement en retard, puisqu'il ratera une partie du rebond avant d'être rassuré.


Dans tous les cas, il sera perdant face à l’épargnant qui aura préféré partir en vacances en éteignant sa radio et sa télévision pour éviter la panique.


Deuxième leçon : quitte à investir, autant le faire en une fois


Investir en bourse

Certains épargnants disposent néanmoins de réserves n'ayant pas été impactées par la chute des marchés. Chacun se reconnaîtra dans les différents cas que l'on peut citer : placements en fonds en euros, Livret A, LDDS ou simples liquidités non investies sur un compte courant.


Pour ces personnes, il est logique de vouloir «faire les soldes» en profitant d'un point d'entrée sans doute historique sur les marchés actions.

Pour celles et ceux qui s'apprêtent à franchir ce pas, il est souvent recommandé d'agir de manière progressive pour lisser son point d'entrée. L'idée est alors d'étaler son placement sur plusieurs mois afin d’éviter de tout investir au mauvais moment, et ainsi de moins subir la volatilité des marchés.

Pourtant, lorsque l'on s'intéresse à cette question à travers des simulations effectuées sur des données historiques, on découvre de manière surprenante que ce conseil n'est pas aussi bon qu'il en a l'air.

L’investissement progressif réduit, au bout du compte, la performance de votre investissement. Pour un investissement sur le long terme (à partir de 5 ans), l’intérêt d’investir progressivement pour ne pas subir la volatilité des marchés est très faible. Sur 20 ans, il est quasi nul. La concession sur la performance à terme, elle bien réelle, n’est donc pas justifiée.


Les simulations militent donc plutôt pour un investissement réalisé en une seule fois*. En étant totalement investi dès le départ, le capital travaille pleinement sur l'ensemble de la période donnée et bénéficie davantage de la tendance haussière des marchés à long terme. La performance s'en trouve améliorée.


En clair : lorsque l'on est prêt à investir une certaine somme en actions, il est préférable de ne pas attendre pour agir.


Troisième leçon : ne jamais perdre de vue ses projets


Le conseil précédent ne vaut toutefois que si l'on peut se le permettre. Investir son épargne en actions implique d'être certain de ne pas avoir besoin de cet argent à court terme.

L'actuel sentiment d'aubaine sur les marchés actions ne doit pas engendrer un déséquilibre soudain de la structure de son épargne. Un patrimoine doit rester équilibré en fonction du profil de chaque investisseur.

On ne le répétera en effet jamais assez : le meilleur moyen d’investir son épargne est de bâtir un portefeuille en adéquation avec ses projets de vie. Achat d'une maison, préparation d’un départ à la retraite, financement des études de ses enfants : tous ces événements définissent des horizons de placement qu'il est essentiel de respecter pour définir son exposition aux marchés.


Avoir sa résidence pricipale

Dans cette optique, les épargnants ayant des projets à financer à court terme doivent rester prudents à l'heure actuelle. Placer plus d'un tiers de son épargne sur les marchés actions n'est sans doute pas un bon conseil à suivre pour eux.


Ceux disposant d'horizons plus longs, notamment supérieurs à cinq ans, ont en revanche plus de latitude et peuvent se permettre une plus forte exposition, tout en gardant une part de placements moins risqués.

L'important est de se tenir au style d'investissement qui nous correspond : remettre en cause cette stratégie dans une période de forte volatilité des marchés actions serait criminel pour son épargne.

* Dans une approche plus prudente Le Revenu privilégie un investissement progressif afin de se constituer un point moyen d'entrée et d'éviter ainsi d'investir au plus haut.


Vous souhaitez évaluer les opportunités financières qui se présentent à vous ?

Vous ne savez pas comment profiter de la conjoncture boursière actuelle ?



Source : Le Revenu

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